lundi 16 septembre 2013

L'attente.

Les mois passent, toujours sans grossesse et je ne parviens pas à mettre ce blog régulièrement à jour. Je n'y parviens pas. 
J'ai désormais un pied en PMA. Enfin, presque. Parce que, de façon on ne peut plus délicate, le gynéco m'a ordonné de maigrir avant de démarrer les IAC. Les inséminations... Enfin. J'ai cru un moment avec mon premier rendez-vous au centre que j'allais enfin avoir une chance. 
Et puis, non. Je dois attendre. Attendre encore. Je ne sais même pas combien de temps.

Aujourd'hui, je viens d'apprendre la grossesse d'une connaissance. Ni une amie, ni même une copine. Et j'en pleure. Je le sens jusque dans mon ventre, à moi, mon ventre vide. J'ai cette angoisse terrible que ce ventre là, n'abrite jamais rien. Aucune cellule, aucun embryon ne semble vouloir s'accrocher, se développer. Et je me sens coupable. Suis-je responsable de mes OPK de part mon obésité? Serais-je une mauvaise mère au point que la Nature elle-même se refuse à me donner un enfant? 

Ceux qui savent, bien qu'ils ne sauront jamais vraiment, me disent ; "Reste positive!", "Sois heureuse pour les autres, et patiente", "Ce n'est qu'une question de temps". 

Si vous saviez, vous, vous qui avez donné naissance à des enfants, ce que c'est que cette angoisse, que cette douleur d'avoir le ventre vide. Peut-être n'auriez-vous pas le même discours. Peut-être que vous ne nierez pas ma souffrance avec des phrases toutes faites, cette souffrance de chaque jour qui passe où je suis impuissante. Ou je ne peux compter sur rien, et surtout pas la nature pour me donner cette chance là. J'attends. Sans savoir combien de temps. Chaque jour est une torture où je sais que rien ne se passe. Et en même temps, c'est un jour de gagné. Chaque jour où je surveille mon alimentation pour me débarrasser de ces foutus kilos de gras qui m'empêche d'avoir le droit de faire un enfant. J'ai hâte de pouvoir faire les derniers examens préalables aux IAC. Hâte de faire cette hystérosalpingographie qui fait un mal de chien. Hâte, même, de faire les injections quotidiennes d'hormones. 

Hâte de faire un bébé. 

Mais en attendant, aujourd'hui, je pleure mon ventre vide.    

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Je suis arrivée ici en cherchant des témoignages d'autres opk, comme moi. Merci. Merci de dire ce que nous sommes nombreuses à penser, que cela fait mal, que cela nous fait nous sentir incomplète voire incapable.

    Je tenais également à signaler que l'obésité peut être une conséquence et non une cause des opk. C'est important de le savoir, personnellement, je ne vis plus mes 110kg comme un échec personnel mais comme la triste conséquence d'une maladie. Ca m'a en quelque sorte libérée alors je tenais à diffuser l'info.

    Bon courage pour la suite et j'espère une barre sur la bandelette rapidement, pour vous et moi.

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