lundi 10 juin 2013

C12. Un an.

C12.

Douzième cycle.

Un an.

Un an que nous "essayons".

Au C1, j'avais peur. Peur que ça ne fonctionne pas. Je me disais que je ne pourrais jamais supporter d'attendre plus de six mois... J'espérais tellement faire mentir mon ancienne gynécologue qui me disait que pour un couple sans problèmes de santé, non fumeur, cela pouvait prendre deux ans. Je voulais la faire mentir. Je me voyais revenir dans son cabinet 6 mois après, enceinte. Triomphante.

Et me voilà, au C12 qui n'est pas encore là, mais je le sens dans mon ventre, tapi, qui se prépare.

Et j'ai supporté. Je n'ai pas eu le choix.

J'ai changé de gynécologue. J'ai fais des bilans sanguins. Il a fait un spermogramme. Pas terribles. Tous les deux. Au moins, pas de jaloux.

Puis, des échographies, et leurs résultats, implacables, humiliants : pas d'ovulation. Pendant tous ces mois où j'ai espéré, il n'y avait probablement aucune chance.

Et finalement, le traitement, au C11. Enfin, on allait avoir peut-être une chance.

Le Clomid. La piqure d'Ovitrelle à J13. Les pleurs après la piqure, parce que ce jour-là, je ne pourrais pas assumer certaines obligations et qu'on m'en voudra, tant cette toute petite piqure m'a ôtée toute énergie. La progestérone. 

Et les derniers 15 jours du cycle. La torture. Chercher les signes. En trouver.

Espérer. Douter.

Décider de faire un test finalement. A J30. Pour cesser la torture.

L'absence. L'absence de barre. Se sentir condamnée à ne jamais voir que ce vide, sur cette bandelette.

Ca n'a pas marché.

C12.

Au C12, j'ai peur.

Peur de ne jamais devenir mère.

Peur de devoir y renoncer.